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Thomas Vergnolle

Conseils GRATUIT, comment ne pas faire "salir" son image en sponsorisant le mauvais cheval



Dans l’arène mondiale du sport, où les marques et les athlètes sont souvent autant sous les projecteurs que les matchs eux-mêmes, un nouveau danger guette : le sportswashing. Parce qu’aujourd’hui, il ne s’agit pas juste de jouer. C’est un jeu de perceptions.


Le sport et la politique n’ont jamais été aussi liés qu’en 2024. Et les murmures autour du sportswashing—cette pratique qui utilise le sport pour redorer l’image de régimes controversés—se font de plus en plus forts. Mais qu’est-ce que cela signifie pour les marques, les athlètes, et les fans ?


Prenons un instant pour comprendre. Imaginez un événement sportif. Une scène brillante, palpitante, remplie de passion, de talent, de public venu des quatre coins du monde. Maintenant, imaginez cet événement utilisé pour détourner l’attention de réalités bien plus sombres. Comme un magicien qui sort un lapin d’un chapeau—sauf qu’ici, la “magie” consiste à dissimuler des abus des droits de l’homme, le manque de transparence, ou la répression politique.


La Manipulation d’Image à l’Échelle Mondiale


Historiquement, le sportswashing fait partie des stratégies classiques des régimes autoritaires. Pensez aux exemples de la Coupe du Monde 1934 en Italie, de la Coupe du Monde 1978 en Argentine, ou des Jeux Olympiques de 1936 à Berlin. Ces événements ne se résumaient pas à des compétitions sportives : c’étaient des plateformes politiques, conçues pour attirer la lumière sur ces régimes tout en occultant leurs violations des droits de l’homme. Un jeu de manipulation d’image.


Avance rapide jusqu’au 21e siècle. Le jeu a changé. Mais la stratégie ? Pas vraiment.


Ces dernières années, le sportswashing est revenu en force, avec une touche moderne. Pensez aux Jeux Olympiques d’hiver de 2014 à Sotchi ou aux Jeux de Pékin de 2022. Les spectacles grandioses, les milliards investis, et pourtant, il y avait toujours quelque chose sous la surface. À Sotchi, il s’agissait de droits LGBTQ+ et de corruption ; à Pékin, du traitement des Ouïghours. Le sport devient le véhicule de l’image, mais à quel prix ?


Posons-nous la question. Peut-on vraiment reprocher à des nations d’utiliser le sport pour rehausser leur image ? Après tout, le sport a toujours été un outil de soft power. Pourquoi ne pas en tirer parti ? Parce que si cet avantage se paie au prix des droits de l’homme, le jeu devient moralement douteux. Et c’est là que les marques et les athlètes doivent faire face à cette question.


L’Influence Croissante du Sportswashing sur les Marchés Locaux


Voici le plus frappant : le sportswashing ne se limite plus aux événements internationaux. Il se faufile dans notre expérience sportive de tous les jours. Prenez le Paris Saint-Germain (PSG), propriété de Qatar Sports Investments. Un club qui brille avec des stars comme Messi, Neymar, et Mbappé. Et pourtant, les conditions de travail des ouvriers migrants au Qatar ternissent ce faste.


Puis il y a Manchester City, propriété de la famille royale d’Abou Dhabi. La montée spectaculaire du club en Premier League anglaise ? Excitant, bien sûr. Mais peut-on vraiment le séparer de la volonté du pays de redorer son image mondiale ?


Soyons honnêtes. Les fans adorent leurs équipes. Ils y investissent émotionnellement. Mais à quel prix ? Soutiennent-ils inconsciemment des régimes qu’ils ne cautionneraient pas autrement ? Un dilemme moral qui se joue dans des salons du monde entier.


En Australie, cela arrive aussi. Le Melbourne City FC appartient au même groupe qu’Abou Dhabi, celui qui détient Manchester City. Le sportswashing commence à toucher les ligues locales. Mais voici la vraie question : Peut-on encourager son équipe tout en s’opposant aux pratiques de ses propriétaires ? Les fans deviennent-ils, sans le vouloir, complices d’un jeu politique ?


Marques, Athlètes, et l’Art d’Éviter le Sportswashing


Alors, que signifie tout cela pour les marketeurs sportifs et les athlètes ? Comment naviguer dans ce terrain miné de réputation mondiale, préoccupations éthiques, et partenariats de marque ? Décortiquons cela.


Sensibilisation et Prise de Position


Des athlètes comme Lewis Hamilton se sont opposés aux événements dans des pays comme le Qatar, en raison du traitement des communautés LGBTQ+. Il portait un casque aux couleurs de l’arc-en-ciel lors du Grand Prix du Qatar 2021. Pat Cummins, capitaine de cricket australien, a refusé de participer aux publicités de son sponsor Alinta Energy, en raison de son impact environnemental. Ces gestes n’étaient pas simplement symboliques : ils ont eu un impact réel.


Au niveau du marketing, c’est ici que tout commence : la sensibilisation. Les marques doivent reconnaître le pouvoir de leurs choix de partenaires. Le backlash peut être rapide et implacable. Regardez l’exemple du Bayern Munich, dont les supporters se sont opposés aux contrats de sponsoring avec le Qatar, forçant le club à réévaluer ses accords.


La Clé : Transparence et Authenticité


Quand une marque choisit un partenariat, elle doit se demander : Utilisons-nous simplement le sport pour vendre notre produit ? Ou partageons-nous réellement les valeurs du sport et de sa communauté ?


La transparence n’est pas un simple mot à la mode, c’est une exigence. Les fans d’aujourd’hui sont plus avertis que jamais. Ils repèrent une fausse publicité à des kilomètres. Dans ce contexte, les marques qui s’associent à des régimes privilégiant l’image sur les droits de l’homme finiront par être exposées. La meilleure voie ? Soyez authentique. Alignez-vous avec ceux dont les valeurs sont en accord avec les vôtres.


Créer un Impact Positif par les Partenariats


Plutôt que de tomber dans le sportswashing, les marques doivent viser un impact positif et durable à travers leurs partenariats. Prenez Cadence™ comme exemple—en se concentrant sur des athlètes qui incarnent leurs valeurs et qui créent un lien personnel avec le public, ils construisent quelque chose de bien plus fort qu’un simple logo sur un maillot.


Regardons la Coupe du Monde 2022 au Qatar—en dépit de la controverse, des marques comme Coca-Cola et Visa sont restées sponsors. Mais elles devaient être prudentes. S’associer à des événements soulevant des questions éthiques requiert plus qu’un simple contrat de sponsoring : cela nécessite des efforts pour promouvoir le changement. Pour Cadence™, dans le secteur des électrolytes, s’associer à des athlètes qui non seulement représentent l’endurance physique mais aussi la défense des valeurs, peut renforcer le message de la marque tout en amplifiant la voix des athlètes. C’est le type de partenariat qui dépasse le sportswashing. (sauf si le sportif fait unr sortie de route...)


Engagement Éthique des Fans : La Force des Supporters


Les fans aussi ont une voix. Comme le montrent les supporters de Newcastle United, qui protestent contre la propriété saoudienne, les fans ne sont plus des consommateurs passifs. Ils participent activement à la narration. Que doivent faire les marques ? Écouter les fans. Les engager dans des conversations significatives autour des valeurs qui comptent.


Cela ne signifie pas ignorer les succès sur le terrain—car oui, cela compte. Mais le véritable test pour les marques et les équipes, c’est de savoir si ce succès repose sur une base éthique solide. Les fans soutiendront les équipes et les marques alignées avec leurs propres valeurs.


Au-Delà du Scandale : Bâtir des Relations Durables


L’avenir est là. Les marques et les organisations sportives qui veulent bâtir la confiance et la fidélité doivent regarder au-delà du prochain gros contrat. Elles doivent créer des relations durables qui se concentrent sur un impact réel—qu’il s’agisse de sports locaux, de programmes communautaires ou de partenariats qui placent la responsabilité sociale au-dessus des profits.


Conquérir le Marché du Sport sans Tomber dans le Piège du Sportswashing


Le sportswashing, c’est marcher sur un fil. Pour les athlètes et les marques, la ligne entre exploiter le sport pour croître et perpétuer des récits néfastes est mince. Mais voici le point essentiel : c’est un choix. Nous n’avons pas à jouer selon les mêmes règles que ceux qui utilisent le sport pour manipuler l’image.


Pour les marketeurs, cela signifie embrasser la transparence. Pour les athlètes, c’est défendre leurs valeurs, même lorsque cela dérange. Et pour les fans ? Ils ont le pouvoir. Ils peuvent exiger mieux et façonner l’avenir du sport en soutenant les marques et les équipes qui partagent leurs valeurs.


En tant que marketeurs sportifs et athlètes, c’est le moment de se demander : quel héritage voulons-nous laisser dans le monde du sport ? Le choix est entre nos mains—assurons-nous de faire le bon.

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